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Catégorie:Théologie

La théologie (du grec θεολογία [gia]) est l'étude de tout ce qui touche à Dieu (Θεός [Theos]). C'est une science qui s'appuie sur la révélation de Dieu dans l'histoire, sur l'observation de la nature et sur la raison humaine.

La théologie chrétienne est un nom générique qui comprend plusieurs domaines :

'''I: Les trois parties nobles de la "sainte" théologie, celles qui pénètrent directement le mystère de Dieu:'''

Pour être tout-à-fait précis et en suivant la pensée de Jean-Paul II dans "Splendor Veritatis", il existe trois parties essentielles de la théologie (comme disciplines intellectuelle):

En effet, dans le réel, et déjà en philosophie on peut regarder le réel de trois grandes manières:

1° Par le point de vue purement intelligible (connaître pour connaître). Philosophie perennis. Aristote

2° Par le point de vue pratique (connaître pour agir dans sa vie concrète). philosophie pratique.

3° Par le point de ue historique (connaître à travers le devenir de notre passé, présent et futur). philosophie de l'histoire, psychanalyse...

De la même façon, en théologie, on peut connaître la révélation du salut de trois manières:

1° Par l'ordre de sa pure intelligibilité: C'est ce que fait Saint Thomas d'Aquin dans sa théologie scientifique.

2° Par le point vue de l'amour de Dieu qui est révélé, qui grandit : C'est la théologie mystique. Et on peut tout analyser de ce point de vue là.

3° Par le point vue historique de la Révélation: C'est la théologie Biblique (qui se prolonge en théologie du devenir de l'Eglise jusqu'à son eschatologie). L'éxégèse sainte étudie l'Ecriture à partir de la tradition de l'Église, des Pères et Docteurs de l'Église ;

Donc la théologie mystique est une véritable partie de la théologie. Elle est elle même composée de plusieurs sous-parties.

La plus connue est développée par saint Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix et explique les différents âges de la vie d'amour avec Dieu des âmes priantes. Tout cela a été mis sous forme d'une somme de théologie par le Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus. J'ai ce livre en version numérique. Si vous le voulez...

Mais il n'y a pas que cette partie: Certains commentaires de l'évangile de saint Jean par le Père Marie Dominique Philippe op font partie de la théologie mystique, certains développement sur la Trinité des mystique rhénans aussi... Bref, TOUT peut être abordé du point de vue de l'amour en théologie.

'''II- Les parties de la théologie POSITIVE: Celles qui donne un matériel culturel à la Sainte Théologie'''

- l'exégèse : il s'agit de l'étude de l'Écriture Sainte, de son interprétation à la lumière des méthodes historiques, de l'archéologie, de la sémantique, de toutes les sciences textuelles modernes.

- la patristique ou patrologie : il s'agit de l'étude des écrits des Pères de l'Église, des auteurs et des textes pour la patristique et du milieu culturel, historique et théologie pour la patrologie. On peut subdiviser l'étude pères des l'Église en patristique latine ou patrologie latine et patristique grecque ou patrologie grecque ;

- l'ecclésiologie : il s'agit de l'étude de l'Église ;

- Le Droit Canonique est l'application dans le Droit des conséquences de la foi chrétienne.

En France, la théologie catholique est notamment enseignée dans des universités libres telles que la l'Université Catholique de Paris ou dans l'Université d'État de Strasbourg.

III- '''==Histoire de la théologie fondamentale moderne=='''

D'abord l'Ecriture

Pour le Pseudo-Denys c'est l'écriture sainte qui est véritablement pour lui ce que les anciens entendaient par ce mot "Parole de Dieu en langage humain". Bonaventure rejoint ce point de vue en affirmant que seule l'Ecriture est théologie au sens propre du terme... La théologie est une science spirituelle. Les théologiens types sont les auteurs de l'Ecriture Sainte. On ne peut étudier la théologie que dans le contexte d'une praxis spirituelle correspondante et se maintenir dans la disposition de la comprendre en même temps comme exigence de vie.

La théologie est un phénomène proprement chrétien, une rationalité s'y maintient au sein de la foi et développe les structures mêmes de la foi. C'est pourquoi elle a trouvé ensuite dans la philosophie grecque une alliée, y puisant une critique du mythe qui rejoint les écrits sapientaux et leurs critique des idoles et des cultes païens.

Vers l'apologétique intégrale

Si elle a pris naissance dès les premiers siècles (cf. Pères de l'Église et Apologistes), puis dans le thomisme et les scolastiques, plusieurs courants ont co-existé conduisant notamment à la triple construction de l'apologétique classique qui construisait ainsi une progression dans la découverte de la foi à travers la démonstratio religiosa, la demonstratio christiana et la demonstratio catholica (cf. P. Charron, Les Trois Vérités, 1594). Mais l'élaboration de la théologie fondamentale n'est apparue qu'au XIXTemplate:Ème siècle. Face à une conception de la foi qui au Vatican I était affirmée comme une vertu théologale par laquelle, prévenus et assistés de la grâce divine, nous croyons que ce qui a été révélé est vrai... sur l'autorité de Dieu révélant lui-même qui ne peut tromper ni être trompé (Denz. 1789). La théologie fondamentale a ensuite pris deux courants :

  • l'un allemand qui englobe la philosophie de la religion mais exclut l'acte de foi.
  • l'autre romane, plus néo-scolastique qui après une théologie de la révélation utilise la démonstratio christiana et catholica. Mais tout se fonde sur une théorie de la révélation qui repose sur la preuve fournie par les miracles et les prophéties qui donne au Christ et à l'Église leur puissance d'instrument de la révélation.

Le soupçon et l'apport de M. Blondel

C'est alors que les différentes théories du soupçon de la fin du XIXTemplate:Ème siècle viennent lézarder cette belle apologétique. L'unité et la sainteté de l'Église n'est plus perçue comme un critère démonstratif de la foi. Cela conduit au développement de ce que l'on appelle une apologétique intégrale, notamment avec l'aide de Maurice Blondel qui apporte à l'apologétique traditionnelle un raisonnement plus philosophique. Dans L'Action (1893) et ses œuvres suivantes il développe une philosophie qui s'ouvre spontanément au Christianisme. L'homme peut parvenir de sa sensibilité originelle et à travers des formes progressives d'activités sociales, librement à une religion naturelle. Mais cette quête (volonté voulue) n'est pas satisfaite. Ainsi se découvre une aspiration supérieure qui le pousse à une croissance extérieure et supérieure. Et c'est à ce stade que l'homme peut décider librement de s'ouvrir à la transcendance. Sans Dieu l'homme ne pourrait aller plus loin et l'infini divin lui ouvre un véritable dépassement. Cet apport de Blondel n'est pas une contradiction à l'apologétique traditionnelle mais bien la constatation que la liberté finie de l'homme est mise en œuvre dans sa démarche vers la foi. Sa phrase, issue d' Exigences philosophiques du Christianisme, Paris, 1954, p. 56 résume bien ce concept : Les arguments objectifs.. absolument valables en soi, ne deviennent valables en nous et pour nous qu'à une double condition : secours de la grâce, interna auxilia, et simultanément, mais indispensablement, disposition consciente et volontaire qui correspond intérieurement à ces secours, eux aussi supérieurs tout ensemble.


Source : Bilan de la théologie du XXième siècle, Tome 2 p. 1 à 20

Théologie et Philosophie

En se référant à l'héritage du cardinal Volk, Joseph Ratzinger note (1) que :

  • La théologie a à faire à Dieu
  • une pensée théologique est liée à la recherche philosophique comme à la recherche fondamentale.

Au sein de cette tension qui peut paraître contradictoire, J. Ratzinger démontre qu'en dépit du fait que Dieu est le fait d'une révélation et non de la raison humaine, l'humanité de l'homme ne peut renoncer à la pratique de la philosophie et de la théologie en tant que recherche de la Vérite et disponibilité à son égard. Or ajoute-t-il plus loin, le fait d'exclure Dieu du domaine de la raison peut conduire à réduire la théologie en historicisme, sociologisme et en même temps ruiner la philosophie. Pour lui les deux thèses se conditionnent don mutuellement. Cela n'empêche que si la philosophie a précédé la théologie, elle n'accède jamais à la théologie (révélée) mais peut rester un chemin pour l'homme.

(1) cf. Les principes de la théologie catholique, p. 354ss (en cours de rédaction)

Balthasar et Rahner, contrastes de la théologie moderne

Le chemin des deux grands théologiens traduit à leur manière les entrecroisements et les différences de la théologie moderne. Le concept rahnérien d'autocommunication (selbstmittelung) et la fréquence des notions d'obéissance, de réceptivité ou de kénose chez balthasar s'entrecroisent. Le Sich ergreifen lassen (se laisser saisir) de Rahner n'est pas loin du concept balthasarien. Dieu est le Mystère qui se dérobe. On y retrouve d'ailleurs ce qui peut-être unit les unit le plus le Deus semper major (Dieu toujours plus grand) de saint Ignace dont les deux hommes ont hérité de part leur formation commune. Mais cette expérience commune est aussi la source d'un différend. Comme l'indique Henri-Jérome Gagey et Vincent Holzer dans l'introduction du colloque Balthasar, Rahner 2 pensées en contraste qu'ils ont publié en 2005 chez Bayard... (en cours de rédaction)

Voir aussi

Liens internes

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Bibliographie

  • Bilan de la théologie du XXTemplate:Ème siècle, Casterman, 2 tomes, 1970
  • Joseph Ratzinger, Les principes de la théologie catholique, Téqui, 1982
  • Henri-Jérome Gagey et Vincent Holzer, Balthasar, Rahner Deux pensées en contraste, acte d'un colloque, Bayard, 2005
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